La piste de Manchester est différente que celle du Portugal. Les courbes sont longues et les lignes droites sont courtes. Je me pose des questions sur le coup de pédale à prendre pendant ma finale. Je vais plus utiliser les accélérations des virages et moins pousser dans les lignes droites. Je vais aussi partir plus lentement au premier tour et me garder une réserve pour accélérer à 4 tours de la fin. C’est là, je le crois, que la différence se fera.
J’arrive au vélodrome bien reposé, mais anxieux pour la finale. Je prépare mon équipement, mes roues, je vérifie la tension dans ma chaîne, la routine habituelle. Je suis prêt. Bien pas tout à fait… En m’assistant pour mettre mon vélo sur la barrière de départ de départ, Philippe m’indique que j’ai toujours ma roue avant d’entraînement, «Tu n’as pas mis ta roue pleine ? » Mon visage tombe. Je lui dis : « Go ! On la change ! » En 15 secondes mon disque Mavic était sur mon vélo. Personne n’a rien vu. Plus de pression, la nervosité est partie…
Il me reste 50 secondes avant mon départ. J’enfourche mon vélo, je prends deux grandes inspirations, 10 secondes, puis le décompte, je suis synchro avec le l’ouverture de la barrière.
Je pars plus lentement que lors de ma qualification. Le second tour est rapide plus de 54 km/h. Je suis nez à nez avec Claus, Philippe me fait signe d’accélérer. À 4 tours de la fin je pousse sur mes pédales. J’aligne 2 tours à 57 km/h, je prends 2 secondes sur mon adversaire. Il ne reste qu’à finir. Je souffre, mes jambes ne veulent plus suivre le rythme que je leur impose. J’ai peur que Christiansen revienne sur moi. Je regarde devant, les cris d’encouragement me motivent à pousser encore plus fort, à tout puiser dans mes réserves. Je bats le Danois avec 2 secondes d’avance. J’ai défendu mon titre. Je porterai l’arc-en-ciel de champion de poursuite pour une deuxième année.
Demain, visite de Liverpool. Let it be !
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