Rien n’a changé.
La poursuite c’est se qualifier avant tout. Être dans le coup avant d’espérer de disputer une médaille. C’est tenter de dépasser sa meilleure performance, connaître son rythme, trouver la force et la vitesse qui sera optimale pour passer à la finale. Les deux meilleurs temps se battront pour l’or et les 3e et 4e temps pour le bronze.
J’ai traversé les 2 km en 2:20.18, 51,4 km/h de moyenne avec un départ arrêté, ma meilleure performance à vie en poursuite… Je me qualifie premier avec un coussin de 3,5 secondes sur le second. Je dois attendre la finale en fin de soirée à 22h30.
Les canadiens sont en forme. Dans la catégorie des 45-49 ans Peter Toth de l’Alberta se qualifie 3e, alors que le québécois Philippe Raymond et l’Albertain Trevor Gunderson se qualifient 2e. Sara Laliberté, de la Colombie-Britannique de son côté se classe 4e.
Ma finale pour l’or est la bonne. Mon départ est contrôlé, l’américain Host est plus rapide que moi de l’autre côté de la piste. Je ne panique pas, je sais que j’ai des réserves. À quatre tours de la fin, ma «handler» sur la piste m’indique que j’ai un retard de 15 mètres sur le médaillé d’argent de 2009. Je pèse sur l’accélérateur, j’écrase les pédales, je puise dans mes réserves pour faire la différence. Je me retrouve devant, je prends 10, 20 puis 30 mètres sur l’américain. Je me laisse aller dans le dernier tour, je sais que j’ai la victoire, mon maillot arc-en-ciel, ma médaille d’or. Pascale me lance son plus grand sourire, elle me dit au passage tu es champion du monde. Je suis heureux !
La finale de Trevor fut tout aussi palpitante. Il est devenu champion du Monde des 35-39 ans. Dire que j’étais son entraîneur quand il était dans ses premières années en vélo. Pour Philippe, il s’est battu comme un grand chevalier. Parti fort pour ébranler son adversaire, il a tenu le devant de la course jusqu’à trois tours de la fin. Un avenir prometteur compte tenu de sa première expérience.
Sara et Peter ont malheureusement perdu la médaille de bronze
Un championnat du monde fait du bien, mais il ne change rien à ce que nous sommes.
Merci à tous ceux qui nous supportent de près et de loin !
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